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Blog.

Au fil des jours, je partagerai avec vous des écrits sur ce qui m'inspire.

Photo du rédacteurAndrée Condamin

L’année s’achève

Récolter l’ancien, accueillir le nouveau.


C’est un beau rite de passage que ce temps où la noirceur diminue tandis que peu à peu monte la lumière.


Notre monde en a grand besoin, de cet espoir qui luit à travers les pierres des murs de la honte, ceux qui ont été construits pour repousser les Autres, ceux qu’on veut construire encore et encore. Il n’ont donc rien appris ces chefs tyrannosaures ? Ils n’ont pas vu que la Grande Muraille de Chine s’est écroulée, que du Mur de Berlin ne restent que quelques graffitis ?

Ils ne savent pas, ces hommes enrubannés que, sous les pierres lancées contre des femmes pour les ensevelir, d’autres se lèveront encore et encore ?


Notre planète en a grand besoin du sourire confiant de L’homme qui plantait des arbres, cher à Giono.

Croire encore et toujours que chaque geste, si dérisoire semble t-il, relié à d’autres gestes, encore et encore peut construire non pas un rempart, mais un tissu aux couleurs de l’espérance.


L’espoir luit, comme un brin de paille dans l’étable écrivait Verlaine

L’espoir si fragile, si précieux.


Récolter l’ancien en faisant le tri, en regardant bien, pour savoir les reconnaître, les pièges, les mensonges, pour s’en protéger. Ceux qu’on nous impose, ceux qu’on se construits soi même. Déjouer, les miens.


Accueillir le nouveau en regardant bien, en faisant le tri, pour savoir agir avec courage, avec confiance. Faire des pas, accepter les reculs.

Accueillir le monde qui vient porté, par des jeunes gens aussi enthousiastes, aussi fous d’espoir que je l’ai été.

Accueillir ma vieillesse qui vient parfois à petits pas, parfois à grandes enjambées, porteuse de récoltes, porteuse de la vie encore possible.


Une étoile au sommet d’un sapin aux branches lourdes ; un enfant passant de l’autre côté d’un mur dans les bras de sa mère qui a avancé malgré tout ; une tablée familiale, unie malgré les différences ; une croyance en un monde qui relie, qui rassemble, le temps que chacun reprenne son chemin en toute liberté.


Rite de passage d’espérance.


- A. Condamin


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